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/ École d'urbanisme et d'architecture de paysage

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Christina Cameron : les valeurs patrimoniales pour la reconstruction de bâtiments classés

Certaines églises comme la basilique Notre-Dame, à Montréal, sont de véritables bijoux patrimoniaux. Mais comment les conserver, à une époque où le clergé n'a plus les mêmes moyens financiers qu'autrefois?

Le violent incendie qui a ravagé la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris remet à l'avant-scène la question de la protection du patrimoine religieux d'ici, y compris la basilique Notre-Dame, touchée par un incendie en 1978. S'il existe une volonté de s'assurer qu'aucun lieu de culte ne soit la proie des flammes, tous ne s'entendent pas sur les solutions à adopter pour assurer la protection de ces églises tout en préservant les édifices patrimoniaux.

Faut-il reconstruire à l'identique ou moderniser les bâtiments pour que ceux-ci répondent aux normes en matière de protection contre les incendies? Divers spécialistes, responsables et organismes ménagent tant bien que mal la chèvre et le chou sur fond de désaffection des lieux de culte et de contraintes budgétaires.

Aux yeux de Christina Cameron, professeure titulaire à la Faculté de l'aménagement de l'Université de Montréal, l'incendie à Paris force un dialogue sur non seulement les risques encourus lors de travaux de rénovation, mais aussi sur la question des « valeurs patrimoniales » et de leur importance lorsque vient le temps de reconstruire ou rénover un bâtiment classé.

« C'est une question très complexe; je dirais qu'ici, à la faculté, nous enseignons aux étudiants la notion des valeurs patrimoniales, et que chaque cas est unique. »

La prise de décision, à propos d'une possible modernisation des systèmes de protection contre les incendies, s'effectue donc au cas par cas. Il y avait une époque où tout était refait à l'identique, mais ce n'est plus nécessairement le cas. Cela dépend des valeurs patrimoniales.

 « En prenant encore l'exemple de Notre-Dame de Paris... la charpente, qui la voit? Personne ne la voit parce qu'elle est cachée par les voûtes. La prise de décision, qui est complexe, est effectuée de façon multidisciplinaire. J'imagine qu'il y aura beaucoup de débats à propos de Notre-Dame, mais cela dépendra, encore une fois, des valeurs » associées à ce bâtiment quasi millénaire.

Tiré de l'article Québec face au défi de restaurer les églises tout en les protégeant. Lire l'intégralité de l'article sur ICI Radio-Canada.ca