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/ École d'urbanisme et d'architecture de paysage

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Chaire de recherche du Canada en urbanisation durable dans le Sud Global

Chaire de recherche du Canada en urbanisation durable dans le Sud Global

L’importance de la question urbaine à l'extérieur du monde occidental ne fait plus débat. Au cours des 60 dernières années, c’est dans ces régions qu’a eu lieu la plus grande partie de la croissance de la population urbaine mondiale (3,5 milliards de personnes). Et ce processus est loin d’être terminé : selon les projections de l’ONU (2014), 2, 5 milliards de personnes supplémentaires devraient vivre dans les zones urbaines du monde d’ici 2050, et il est prévu que jusqu’à 90 % de cette croissance concernera les continents asiatique et africain. Il est désormais largement admis que le taux et l’échelle de cette croissance, auxquels s’ajoutent des enjeux environnementaux plus vastes tels que les changements climatiques et l’épuisement des ressources, posent de graves problèmes. Non seulement l’urbanisation continue du Sud exige-t-elle une nouvelle échelle d'intervention, mais également une révision fondamentale des politiques et pratiques d’urbanisme.

La Chaire de recherche du Canada en urbanisation durable dans le Sud global fait le point sur cet enjeu pressant, en reconnaissant d’emblée que la transition urbaine historique qui a cours actuellement à l’intérieur et autour des villes et conurbations d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine présente un éventail de problèmes auxquels les professionnels de la planification et les chercheurs n’avaient jamais été confrontés auparavant. Mais surtout, l’urbanisation en cours amène à s’interroger sur la capacité des théories, des modèles et des instruments de planification prédominants – dont la plupart sont issus de l’expérience euro-américaine – à cerner et à réguler le développement urbain dans le Sud.

Considérant l’écart entre les théories et les modèles urbanistiques existants et les impératifs réels auxquels doivent répondre les citadins et les gouvernements du Sud global, comment les urbanistes et les autres professionnels de l’environnement bâti peuvent-ils aider les villes à répondre aux besoins croissants – en matière de logement, de transports, d’énergie, d’emploi, etc. – de leurs populations en pleine expansion et très majoritairement pauvres ? Et comment ces professionnels peuvent-ils veiller simultanément au développement d’établissements urbains durables – considérés dans le cadre de ce programme de recherche comme étant des endroits où la croissance économique et le développement social favorisent la création de richesse, l’équité sociale et l’épanouissement humain et qui sont en équilibre avec la capacité de charge des systèmes naturels dont ils dépendent ?

Pour tenter de répondre à ces deux questions pressantes – et intimidantes –, le programme de recherche de la Chaire explore les dynamiques « concrètes » du développement urbain qui se poursuit en périphérie des villes soumises à une urbanisation rapide (une attention particulière étant accordée à l’Asie du Sud-Est). En effet, on ne sait toujours pas si les régions en cours d’urbanisation du Sud-Est asiatique (et celles de plusieurs autres pays du Sud global) réussiront à créer des milieux de vie urbains durables, mais les urbanistes, par leurs réactions au maelstrom de changements en cours dans les zones de transition périurbaines, auront à cet égard une influence considérable. Il est d’autant plus important de comprendre les expériences concrètes d’édification de villes qui se déroulent autour des grands centres urbains, puisque c’est dans ces zones que les cadres de gouvernance, les mécanismes de financement et les modèles de développement spatial existants subissent de profondes transformations, donnant lieu à des approches urbanistiques qui reposent davantage sur la décentralisation et l’entreprenariat ainsi que sur de nouvelles formes de travail avec le secteur privé dans la production et la gestion de l’environnement bâti.

Résultats attendus 

L’étude systématique et étendue des dynamiques périurbaines dans le contexte d’urbanisation rapide de l’Asie du Sud-Est, accompagnée d’initiatives comparatives Sud-Sud et Nord-Sud, contribue à l’avancement des connaissances interdisciplinaires sur le processus contemporain d’urbanisation dans le Sud global ainsi qu’à la pensée critique et à la réflexion épistémologique entourant les politiques et pratiques de développement urbain dans ces contextes. Ultimement, la Chaire souhaite appuyer le développement d’un réseau de recherche interdisciplinaire pouvant générer d’autres manières de réfléchir au développement urbain durable qui soient mieux adaptées à l’éducation et à la pratique des professionnels qui doivent relever le défi colossal consistant à modeler les établissements humains qui accueilleront bientôt la plus grande partie de la population mondiale.

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Chaire en paysage et environnement de l'Université de Montréal

Chaire en paysage et environnement de l'Université de MontréalCPEUM

En accord avec sa mission, les principaux objectifs de la Chaire en paysage et environnement de l’Université de Montréal sont de:

  • promouvoir les activités de recherche universitaire visant à développer les connaissances et les moyens d'intervention dans les domaines du paysage et de l'environnement et ce, afin d’améliorer la qualité du cadre de vie et l'identité des espaces urbains et ruraux du Québec;
  • assurer la formation de chercheurs et de professionnels hautement qualifiés;
  • favoriser l'établissement de rapports étroits entre le milieu universitaire et des sociétés publiques et/ou privées, en valorisant et en mettant au service de ces dernières une expertise de pointe dans le domaine de l'analyse et de l'intervention paysagère;
  • participer activement à la diffusion des résultats de ses travaux par le biais de publications scientifiques, par l'organisation et la participation à des colloques et conférences.
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Observatoire de la mobilité durable

Observatoire de la mobilité durable

La mobilité constitue le fondement des échanges sociaux, culturels et économiques qui animent et façonnent nos sociétés. Si le développement des moyens de transport mécanisés depuis le milieu du XIXe siècle a favorisé un accroissement spectaculaire de la mobilité des personnes et des biens, il a aussi contribué à une transformation en profondeur des cadres de vie. Mais il a également engendré un certain nombre de problèmes, dont un encombrement chronique des réseaux de circulation, une consommation exponentielle de carburants fossiles, une pollution atmosphérique associée au réchauffement climatique, une détérioration des environnements bâtis et naturels, un développement de certaines pathologies et une dépendance excessive à l’automobile, sans compter le tribut payé en vies humaines et en blessés. Face à l’impossibilité de satisfaire une demande croissante par une simple augmentation de l’offre en équipements, en infrastructures et en services de transport, les recherches et réflexions se sont multipliées sur les enjeux et les défis d’une mobilité durable. En reportant l’attention en amont des problématiques de transport, ces recherches ont par ailleurs permis de faire ressortir un certain nombre d’enjeux sociaux, culturels et économiques qu’occultait une approche plus exclusivement centrée sur les déplacements concrets. C’est dans ce contexte que s’inscrit la mise sur pied de l’Observatoire scientifique de la mobilité durable du Québec.

L’Observatoire vise à mieux comprendre :

  • Les liens entre les modalités d’urbanisation et d’aménagement du territoire et la nature, la fréquence, la durée, la longueur et la configuration des déplacements, ainsi que les choix modaux qui  y sont associés;
  • Le rôle et l’importance stratégique du transport collectif et de l’intermodalité dans le développement de la mobilité et du transport durables;
  • L’apport et l’impact des pratiques innovantes sur le développement de la mobilité et du transport durables;
  • Le rôle des municipalités, des organismes responsables du transport public et de leurs partenaires dans le développement de la mobilité et du transport durables.

L’action de l’Observatoire pourra emprunter différentes avenues :

  • La mise en œuvre d’une veille sur la mobilité et le transport durables;
  • La réalisation d’études et de recherches ponctuelles;
  • La constitution d’un centre de référence numérique regroupant la documentation et l’évaluation d’expériences et d’initiatives étrangères ou québécoises;
  • Un appui dans l’aide à la décision à travers de  l’organisation de forums, de colloques et de conférences;
  • La contribution à la formation des étudiants des premier, deuxième et troisième cycles de l’Institut d’urbanisme et de la faculté de l’aménagement;
  • La mise sur pied de partenariats avec des centres de recherche étrangers, notamment en invitant des chercheurs à séjourner à l’Observatoire;
  • Accueillir des chercheurs postdoctoraux ou des professionnels œuvrant dans des ministères, des municipalités, des organismes et des services concernés par la mobilité et le transport des personnes et des marchandises.
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